Hello Dolly ! (quote Louis Armstrong)

Décidément, le mois d'octobre aura été plutôt bien remplit, j'ai eu l'occasion de tester pas mal de news et jusque là, aucune n'a été un faux pas. "Dolly Kill Kill" dérogera-t-il à la règle ?

C'est encore les éditions Pika (très actifs en cette fin d'année), qui nous propose de découvrir cette série d'un binôme d'auteurs tout neufs KURANDO/NOMURA. Une série toujours en cours de parution au Japon, avec un compteur affichant six volumes, nous n'aurons pas à attendre longtemps pour découvrir la suite puisque le second opus est calé en France le mois prochain. Alors que tout semble aller pour le mieux pour Iruma et ses amis, tout bascule en quelques instants quand une nuée d'insecte mortelle s'abat sur le monde, ils sont très rapidement remplacer pour d’étranges poupées qui visiblement ne leur veulent pas du bien ! Qu'adviendra-t-il du monde ?

Vous l'aurez bien compris, ce n'est pas avec cette série que le lecteur deviendra un génie, mais est-ce bien le but ? Évidemment que non ! "DKK" (pour les intimes), n'est rien d'autre qu'un manga à la sauce "blockbuster", assaisonné d'une bonne dose de "mainstream". On s'engouffre dans la vague (ou on surfe sur la brèche) ouverte par d'autres titres proposant une descente aux enfers via divers moyens et je suis d'ailleurs toujours très admiratif des auteurs qui trouvent sans arrêt des nouveautés. La couverture en contraste "badass/bisounours flashy" avait attiré mon oeil, le pitch annonçait du WTF et du fun...je me devais d'être de la partie.

Malgré la catégorisation de l'éditeur, nous avons bien entre nos mimines un shonen, un shonen à tendance "horrifique" mais un shonen tout de même. Cela ce voit d'ailleurs dans le traitement qu'on les personnages d'entrés. Un trio héros/ami/copine qui est rapidement brisé, idem pour le monde tout entier si bien que notre héros est esseulé et au bout du rouleau. Iruma qui devient rapidement l'anti-héros par excellence, ayant abandonné toute raison de vivre, mais qui ne parvient pas à en finir lui-même avec la vie. Un caractère qui peut déranger, mais des aspects refont surfaces par accoues et nous rappelle que nous avons bien un shonen entre les mains (vu les valeurs qui sont mises en avant). Des survivants sont bien sûr introduit assez vite, des personnages dont on ne connait pas encore beaucoup, mais qui ne devraient pas uniquement être de la chair à canons.

Côté méchant, on retrouve des poupées et des nounours, dont le visuel fait penser à ces grosses mascottes qu'on voit souvent aux States. Bien entendu, j'ai lu un peu partout que c'était du plagiat de "Magical Girls of the end", sauf qu'hormis le côté enfantins des "destructeurs", les histoires divergent pas mal. On sait tous combien prendre des raccourcis c'est rapide, mais parfois ça frôle le génie (Gunnm/Robot, Terminator/Robot...donc plagiat). L'invasion de ces poupées est fait en plusieurs étapes, les insectes, les poupées, ainsi que les sucette (pilonnes) géantes. La situation est toujours suffisamment clair pour pas s'y perdre, tout en gardant suffisamment de mystères pour tourner la page suivante. On a jamais demandé aux extraterrestre de "Alien" pourquoi ils sont si méchant ? Ni pourquoi dans "La Guerre des Mondes" ils vont pas bouffer les habitants d'une autre planète ?! Non, on est dans de "l'entertainement", du divertissement, on prend, on kiffe, on a le droit à quelques réponses, mais tout n'a pas besoin d'être justifié ou d'être réaliste sinon tu vas lire "DDDD" (par exemple) ! De même que tout n'est pas du plagiat dès qu'on voit un truc semblable.

En plus graphiquement c'est plutôt pas mal, pour une première le mangaka nous sort une mise en page très fluide, ya pas de temps mort, l'action est bien retranscrite. Le chara-design est bien et les "poupées" (le côté "mascotte" j'adore) et leurs armes sont pour le coup assez barré.

Pour moi "Dolly Kill Kill" est une réussite dans son genre. Parfait pour un moment de détente, tu te pose sur ton canapé, tu pose ton cerveau à côté, c'est plaisant à lire, action, action, destruction, humour, moment de bravoure. C'est le même effet que voir un blockbuster estival au cinéma, sauf que t'es chez toi...mais rien ne t'empêche de te faire du pop-corn et te servir un Coca bien glacé.

 * Quand on me dit que c'est de la merde *

Comments

[Bree Gaell]

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