Le manga divin ?!

Nous ne rêvons pas, l'un des mangas les plus marquant de l'histoire (au-delà d'une génération) est bel et bien de retour. Intitulée "Dragon Ball Super", la série d'Akira TORIYAMA revient pour une vraie suite cette fois (exit "GT") avec justement le maitre au scénario et un petit jeune TOYOTARO aux dessins. Vous le savez maintenant, mais je ne suis absolument pas les animes (les films oui en revanche), c'était donc pour moi la découverte totale de ce "nouvel" univers. Je suis comme beaucoup à me poser la question de savoir si c'était une bonne ou mauvaise idée que de déterrer la licence ? Verdict ci-dessous !

 

 

L'action prend place directement après la défaite de Boo, la terre est a nouveau en paix jusqu'au jour où Beerus le Dieu de la Destruction débarque. Alors qu'il recherche le Saiyan Divin, les choses pourrait prendre une tournure assez inattendue. Goku et ses amis vont découvrir que l'univers est plus vaste qu'il n'y parait. Dans une certaine logique de continuité, il était assez probable que Goku soit amené un jour à affronter des Dieux, depuis le temps qu'ils sont introduit (Kaio, puis les Kaio Shin). Si dans l'ensemble cette suite ne me choque pas grandement, je trouve en revanche que l'articulation du scénario laisse a désirer. Alors que jusqu'ici la trame de base à toujours fait fi des films, dans "DBS" ils sont intégrés, tout du moins en partie. Difficile de partir sur cette nouvelle histoire sans intégrer correctement Beerus, le Saiyan Divin etc.. en gros tout ce que l'on voit dans le film "Battle of Gods" et qui occupe les cinq premiers chapitres présent dans ce volume. C'est après qu'on retrouve quelques incohérences puisque "La résurrection de Freezer" est uniquement mentionnée. Une pratique un peu excluante pour le lecteurs qui ne suivrais que la version papier. Par ailleurs, on retrouve un Végéta lui aussi capable d'accéder au stade "divin", comment et pourquoi ? On ne le sait pas finalement peut-être une promotion. Le stade de "divin" est encore assez flou, dans le sens où il y a tout un cérémonial pour accéder à ce niveau et qu'on nous explique que seul Goku l'obtient. Bref... pour le reste du tome on retrouve ce qui fait le succès de la licence, les (super) dragon balls, un (super) tournoi, des personnages (super) balaises et (super) décalés, avec cependant pour le moment des enjeux assez minimes puisqu'il n'y a pas de "vrai" méchant. L'ensemble de ce premier opus reste vraiment décontracté à l'image des personnages qui ne sont jamais sérieux plus d'un page.

 

 

De bonnes idées ont en retrouve à la pelle dans "DBS", un univers étendu, des nouveaux personnages qui s'intègrent parfaitement à la série et aux anciens personnages, TORIYAMA ce fait même un petit kiffe en introduisant Jaco pour quelques pages, une lecture vraiment agréable. Pourtant...pourtant les amis, il manque un petit quelque chose encore à "DBS", je vais paraître un peu méchant, mais ce n'est pas le cas, juste sincère. J'ai l'impression que TORIYAMA est bloqué, bloqué dans un style narratif qui me semble totalement dépassé en 2017. L'impression que "DBS" s'adresse surtout au lectorat de "Dragon Ball", mais sans avoir tenue compte que les personnes qui lisait la série n'ont plus du tout le même âge et que rapport à d'autres shonens "actuels", on manque clairement de profondeur. On joue avant tout sur la nostalgie du titre, sans pour autant chercher à franchir un cap, conquérir un nouveau public, on enquille juste les powers-up et personnages plus puissant car Goku en a besoin pour exister. C'est, désolé de la dire, narrativement très pauvre et même si l'arc Boo n'était pas fifou, on retrouvait jusque-là une construction narrative tout de même plus développée. Ce n'est que le premier volume bien sûr, mais de nos jours il faut démarrer fort d'entrée sous peine de rapidement couler. Cela n'arrivera surement pas à "DBS" la série possédant une fanbase tellement importante, mais ce n'est pas parce qu'il s'agit de Maitre TORIYAMA qu'il faut être plus clément, le même tome par un inconnu ce prend une tannée d'entrée.

 

 

Graphiquement il faut tirer son chapeau tout de même au jeune TOYOTARO, qui opère un mimétisme absolue sur le coup de crayon de TORIYAMA, c'est juste bluffant. Je pense que si on ne le dit pas, personne ne remarquerait qu'il ne s'agit pas de l'auteur de base qui s'occupe des dessins. Il faut vraiment pousser un peu le vice, j'ai donc comparé avec un tome de "Dragon Ball" et il est vrai que le jeunot reste un peu dans une zone de confort, on ne retrouve pas certaines prises de vues différentes comme pouvait le faire parfois TORIYAMA, idem pour les chorégraphies des combats qui reste assez classiques.

Concernant l'édition, Glénat nous propose un format standard et une édition standard. Pas de folie, même pas de la couleurs pour marquer le coup hélas. A la traduction on retrouve le bon boulot de Fédoua LAMODIERE, qui en plus sait nous sortir quelques précision (notamment sur les noms) quand il le faut.

 

 

Alors, je dis quoi au final ?! "Dragon Ball Super" est vraiment sympathique dans l'ensemble. Bien entendu que les auteurs jouent sur la nostalgie de toute une génération et sur la réputation ronflante de la saga, mais ça on s'en doutais. Bien entendu ce n'est pas exempt de tout reproches (voir plus haut), mais dans les grandes lignes on retrouve ce qui fait le charme de la série, l'humour, les personnages, l'univers, les combats, l'aventure. J'aimerais juste que pour la suite on ne nous sert pas du "Dragon Ball", mais vraiment du "Dragon Ball Super", un manga "actuel" pas juste revenu du passé.

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