Les mascottes contre-attaquent !!

On termine cette semaine avec l'une des dernières nouveautés en date des éditions Komikku à savoir "Pygmalion" de Chihiro WATANABE. La série démarre à peine en France et l'on apprend cette semaine qu'elle prendra fin prochainement au Japon et que nous aura donc droit à une trilogie au final. Ce n'est pas moi qui vais me plaindre, vu que je commence à fortement manquer de place chez moi.

 

Alors, de quoi nous parle WATANABE dans son manga ? Tout simplement d'un ras le bol des mascottes, qui finissent par massacrer les humains. Non, blague à part, alors que nous sommes en pleine journée nationale des mascottes au Japon, ces dernières se transforment en créatures monstrueuses après un mystérieux message vocale diffusé un peu partout. Alors qu'ils tentent de s'enfuir de ce cauchemar, Keigo perd son frère qu'il tentera par tout les moyens de retrouver. Bienvenue dans l'horreur des mascottes chers amis !! Pourquoi faut-il s'intéresser à "Pygmalion" ?! Dans un premier temps, il faut noter qu'il s'agit de la première percée de Chihiro WATANABE dans le manga, si son style graphique vous rappel quelque chose, il faut savoir que ce jeune mangaka a été l'assistant de Kohei HIROKOSHI, l'auteur du shonen à succès "My Hero Academia". C'était pour cette raison précise que je n'avais pas tenue compte du fait qu'il recommandait ce manga. Il faut cependant reconnaitre qu'il ne s'est pas trompé et que sa recommandation va au-delà du copinage et de la bienveillance envers un "padawan". Car oui, ce premier volume de "Pygmalion" est bigrement efficace à l'instar de ses adorables mascottes qui deviennent très vite des monstruosités dérangeantes ! Suivant un courant qui vise à pervertir ce qui doit être kawai, "Pygmalion" marche dans les pas de "Magical Girls of the end" (Akata) ou "Dolly Kill Kill" (Pika), sans pour autant tomber dans la repompe et la facilité. Bien évidemment, c'est sanglant, gore, effrayant et il faudra éviter de mettre ça entre toutes les mimines (même si la couverture est assez parlante).

 

On démarre sur les chapeaux de roues, un premier tome qui ne laisse pas la place à l'ennuie et aux temps morts, non ! On fonce, les personnages principaux sont rapidement introduit, avant de basculer dans l'horreur et le chaos. Le magicien ne dévoile évidemment pas d'entrée ses ficelles et le lecture marche encore à l'aveugle même si la trame avance régulièrement avec notamment un final aussi classique que mystérieux. C'est tellement efficace dans son ensemble, alors qu'avec du recul, quand on analyse bien le déroulement de l'histoire est ultra-classique. Cela étant, faire du classique n'a jamais été une tare à partir du moment où c'est fait consciemment et avec maitrise, ce qui est le cas ici. Je suis d'un côté d'ailleurs rassuré de savoir que la série trouve rapidement une conclusion, sachant que WATANABE avance de manière plutôt rapide dans la construction de son récit, on condense au maximum en évitant le superflu. Ce tome d'introduction ouvre d'ailleurs plusieurs pistes possible, le projet Pygmalion ? Les deux frères ? L'implication du gouvernement ? Les Galatées ? Plein de bonnes choses en perspective que l'on pourra découvrir dans les prochaines chapitres.

Visuellement, je le disais plus haut, le trait de Chihiro WATANABE nous rappel vaguement quelque chose. Un style percutant, actuel, fluide et qui ne fait pas de chichi, à l'instar de celui de son mentor. Alors que son trait rondouillard me semblait de prime abord pas coller au genre, il est intéressant de voir la facilité qu'à l'auteur à faire dans le sanglant et rendre malsaines ces mascottes que l'on chérit habituellement et pour lesquels l'on veut toujours prendre la pose.

 

L'un des meilleurs nouveautés de l'éditeur depuis le début de l'année. "Pygmalion" permet à l'éditeur de proposer une trilogie qui s'annonce percutante, dérangeante et sanglante. Ils viennent de piocher un jeune talent, Chihiro WATANABE, qui pour sont premier coup d'essai, frappe fort et ne peut que laisser une bonne impression après la lecture de ce premier opus. Dans un créneau qui visiblement est de plus en plus utilisé, le mangaka parvient à sortir une histoire intéressante et ne se calquant pas sur les autres. Je valide fortement cette nouveauté qui vient une fois de plus prouver que Komikku apporte de la diversité à son catalogue, sans que ce ne soit au détriment de la qualité. Un éditeur touche-à-tout et qui depuis ce début d'année montre qu'il a tout pour faire partie des grands. Un nouveau venue dans "l'horror kawai" et avec beaucoup de réussite, l'auteur parvient à nous offrir un vrai bon divertissement avec encore pas mal de cordes à son arc. On réfléchira à deux fois dorénavant avant d'assaillir les mascottes de certain parc d'attractions.

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