Les lectures mangas de la semaine S11E23

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Et voilà mes petits bichons, de retour en grande forme avec cette semaine pas moins de six lancements passés aux cribles ! On parlera dans un premier temps de #Kowloon chez #Kana, de #Terrarium chez #Glénat, mais aussi #LonelyWorld chez #Kioon. Ce n'est pas tout puisque débarquent aussi #008ApprentiEspion chez #Kurokawa, #SurvivorsClub chez #DelcourtTonkam et on terminera avec #RockOfDestruction chez #Omaké !

 

"Kowloon" Vol.1, de Jun MAYUZUKI, chez Kana.

 

Je n'en pouvais plus d'attendre la parution de ce titre, Jun MAYUZUKI plus jamais tu me laisse seul aussi longtemps !! L'autrice de l'énorme, énooooooorme Après la pluie, revient toujours chez Kana pour nous présenter son tout dernier manga, intitulé Kowloon, generic romance ! Un titre qui est en cours de parution au Japon avec quatre volumes et dont nous pouvons enfin nous régaler du premier opus en France ! J'ai juste envie de vomir tellement je suis content (#TasLaRef) !! Ce nouveau titre prend place en plein cœur de Kowloon (cette cité tentaculaire que certain reconnaîtront) et nous permet de faire la connaissance de Reiko Kujirai, agente immobilière trentenaire dont nous suivrons avec délice les moindres faits et gestes. L'occasion de découvrir cette cité, son travail, sa vie, mais aussi Hajime Kudo, son collègue de travail pour lequel elle va développer des sentiments. Franchement, j'ai voulu mettre 10/10, mais je me suis dit mollo l'asticot, c'est le tome un, 9.5/10 ça fera l'affaire tu mettras dix au prochain. Cette mangaka me met en PLS dès qu'elle fait un truc, c'est incroyable, il aura suffit de la scène d'ouverture de ce manga pour me faire littéralement tomber sous le charme non seulement de Kujirai, mais tout simplement du manga. Je vous là fait courte, l'autrice nous accorde comme elle sait si bien le faire l'une de ses scènes du quotidien qu'elle décortique avec soin et tout match de A à Z !!! C'est tellement bien pensé, c'est à la fois plein de douceur, de justesse, des gestes du quotidien anodins, mais tellement bien mis en valeurs avec des planches à tomber !! On a droit à un passage muet, décryptant son réveil, puis cette dernière prenant place sur son balcon, avant qu'un effet de recule très cinématographique s'opère et dévoile la titanesque cité Kowloon et plante le décor. Rien que cette scène d'ouverture, on est déjà un peu plus près des étoiles, au jardin de lumières et d'argent (toi-même tu sais ! #TasLaRef) ! Sachez d'avance que je vais être sur vos côtes jusqu'à la fin de parution de ce titre, je vais vous bourrez le crâne jusqu'à ce que vous tentiez le titre. D'ailleurs, j'ai voulu faire une review solo pour ce titre, mais j'ai pas le temps...ouai, relou de ouf, mais bon, j'ai pas les temps. Outre cela, MAYUZUKI nous propose une histoire d'amour naissante entre les deux protagonistes cités plus haut, deux personnages assez différent et avec une vision d'ailleurs très différentes de Kowloon. Bien sûr tout cela sera développé à ne pas en douter par la suite, avec tout le talent que l'on connait de l'autrice, je ne m'inquiète pas une seule seconde pour cela. Des personnages qui sont d'ailleurs extrêmement bien écrit, l'intriguant Hajime avec son passé que j'ai hâte de connaitre, la magnifique Kujirai, dont je suis littéralement tombé amoureux !! Il faut dire que l'autrice fait le maximum pour que l'on fonde pour elle, sans pour autant faire dans le vulgaire, c'est toujours avec justesse et c'est ce que j'adore. On pourrait d'ailleurs mettre Kowloon comme un personnage central du titre, puisque la cité occupe vraiment une place toute particulière dans le récit. Véritable mini-ville aux mille visages et que l'on apprend à apprécier petit à petit. On notera aussi une certaine part de mystère avec la société Gene Terra et ce mystérieux losange dans le ciel. Il faudra patienter pour vraiment en savoir plus, pour le moment cela permet tout de même d'opposer aussi l'ancien et le moderne et c'est très appréciable sur le fond. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 5/5

Ma note : 9.5/10

❤️

 

Juste par amour pour Kujirai, j'ai envie de me mettre à fumer en mangeant de la pastèque !!! 

 

"Terrarium" Vol.1, de Yuna HIRASAWA, chez Glénat. 

 

Second titre à passer sur le banc d'essai cette semaine, Terrarium de Yuna HIRASAWA, une jeune autrice prometteuse qui débarque en France avec son premier titre. Un titre qui ne traînera d'ailleurs pas en longueurs puisqu'il est dores et déjà bouclé en quatre volumes ! L'histoire prend place dans un univers post-apo où la turbulente Chico accompagné Pinot son petit frère arpentent des colonies dévastées avec une quête bien précise qui pourrait bien sauver les derniers survivants du monde. Un duo de choc qui constate avec tristesse le délabrement du monde dans lequel ils vivent. Durant le voyage il n'est pas rare qu'ils tombent sur des robots qui inlassablement continue d'effectuer les tâches pour lesquelles ils auront été programmé, l'occasion pour Chico d'essayer de les apaiser avant la fin... Quelle agréable surprise que ce premier volume de Terrarium !! L'occasion de découvrir un titre qui fait dans la SciFi et le post-apo, mais qui pour une fois prend une direction différente et ne va pas nécessairement vers l'action, les aliens ou zombie ou autre. On part sur quelque chose de totalement différent et bien plus contemplatif, notamment grâce à des planches de toutes beautés. Outre le chara-design qui est vraiment bon, il faut saluer le travail effectué sur les décors, toujours soignés et avec beaucoup de détails (mais aussi de la diversité dans les lieux visités), mais aussi l'art de la mise en page et le choix que fait l'autrice dans la composition de ses planches qui fait toujours mouche. Par ailleurs, on notera aussi l'émotion qu'elle parvient à faire ressortir de ses dessins, c'est fort ! Au-delà de ça, la création de cet univers original est vraiment bien fichue et l'on est rapidement dedans. On peut aussi parler de la justesse d'écriture, avec des petites histoires très émouvantes, ça prend aux tripes et c'est fait sans pour autant tomber de la pathos. D'ailleurs, c'est tout autant le cas sur le fond, avec diverses interrogations, mais aussi sujet de réflexion notamment sur la manière dont nous en sommes arrivés là. J'ai par ailleurs vraiment accroché avec Chico, une héroine bourrée d'empathie et qui colle tellement avec le rôle que lui compose l'autrice. Ce n'était pas forément un titre attendu, pourtant, je dois bien admettre qu'il fait facilement partie des plus belles découvertes mangas depuis ce début d'année. Vivement la suite !

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

❤️

 

C'est ça qu'on veut !! Des graphismes qui nous transportent, un univers frais et original, des personnages attachants et une histoire avec du fond et de l'émotion !! C'est validé !

 

"Lonely world" Vol.1, de IWATOBINEKO, chez Ki-oon.

 

Petit saut chez les copains Ki-oon pour la parution de Lonely World de IWATOBINEKO, un titre tout frais du matin puisqu'il ne compte pour l'heure que deux petits volumes au Japon. Depuis The Ancient Magus Bride, il faut dire que l'on a l'occasion de voir fleurir pas mal de titre mettant en scène des binômes "improbables", dans des univers fantastiques ou SciFi et c'est un peu la direction qui est prise ici encore par l'autrice. L'on fait connaissance avec le petite Shii, une minot qui va découvrir un monde peuplé de golems, ces robots autonomes qui même aprés la disparition (visiblement) des humains, continuent de poursuivre ce pour quoi ils ont été crées. Alors que certains la pourchassent, elle fera la connaissance de Bulb, un golem pas comme les autres et avec qui elle nouera des liens très spéciaux. J'espère que vous lirez la review et que vous ne vous baserez pas uniquement sur la notation qui est somme toute trompeuse à mon sens. Je ne peux pas dire que j'ai sauter au plafond et fait des roulades après avoir refermé ce premier opus, pour autant, je pense que le titre s'annonce prometteur. Tout d'abord parce qu'il offre un univers original et dont les éléments sont vraiment bien pensés. L'idée des golems est géniale, le peu de présence humaine apporte un petit côté enchanteur, car restant tout de même très vivant. Le tandem principal est assez attachants, avec évidemment un contraste entre la pétillante Shii et le taciturne Bulb. Il y a quelques pistes intéressantes sur le développement de l'histoire, j'attends tout de même de voir ce qui nous sera proposé par la suite. Après ce qui au final me bloque un peu, c'est que je n'ai pas ressenti le petit frisson lors de la lecture, il manque un petit truc pour me faire basculer, mais j'ose croire que cela arrivera par la suite. Concernant la partie graphique, le chara-design est plutôt bon, notamment sur les golems qui dégagent vraiment quelque chose. La mise en page est elle est revanche plus classique et manque peut-être de folie. On notera côté édition que Ki-oon ne propose pas les pages en couleurs ce qui pour le coup est plutôt dommage elles avaient l'air vraiment belles. 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 6/10

 

Un pitch pas mauvais, des graphismes correct, mais un titre où le charme n'opère pas autant qu'espérer. Je reste sur la réserve pour l'instant, même si je reste un poil intrigué par ce qui est proposé. 

 

"008 apprenti espion" Vol.1, de Shun MATSUENA, chez Kurokawa.

 

Kurokawa, un éditeur fidèle à ses auteurs et qui le démontre une fois encore avec l'acquisition et parution de 008 apprenti espion, qui n'est autre que le nouveau bébé de Shun MATSUENA. En effet, l'auteur derrière Kenichi, le disciple ultime est de retour, s'intéressant cette fois aux espions, avec un titre en cours de parution au Japon et comptant déjà treize tomes ! Un choix plutôt couillu de l'éditeur quand l'on sait que les ventes du précédent titre n'étaient pas fameuses et qu'il aura fallut ce battre pour pouvoir boucler le manga en France. Cependant, vous me direz, c'est une autre histoire, un nouveau départ et vous n'avez pas complètement tord. L'on fait connaissance avec Eight un lycéen désespéré puisqu'il a été refusé dans tous les bahuts auxquels il a postulé. Le salut pourrait bien survenir tout de même de la part d'un établissement qui l'accepte, alors même qu'il n'a pas postulé. Le jeune homme s'aperçoit bien rapidement qu'il ne s'agit pas d'un bahut comme les autres, puisqu'en effet, celui-ci sert à former des agents secrets. Pourquoi a-t-il atterris ici ? Comment se débrouillera-t-il pour survivre ? Est-il réellement fait pour ça ? C'est ce que nous allons pouvoir découvrir au fil des chapitres ! Décidément, la monde est semble-t-il aux espions, puisqu'après SpyXFamily (disponible chez Kurokawa) et récemment Mission Yozakura Family (chez Kana), c'est un tout nouveau titre qui vient mettre en avant les agents secrets. Ma foi, ça change, attention tout de même à ne pas nous en faire bouffer à toutes les sauces. L'on retrouve rapidement ce que l'on peut apprécié du mangaka, à savoir, une narration très dynamique, des personnages plein de pep's, une histoire qui reprend (peut-être trop) les codes du genre et du fan-service à coup de gros boobs et de cadrage bien choisis. On retrouve tout de même pas mal de points communs avec le précédent titre du mangaka, sans pour autant que cela ne soit vraiment pénalisant ou même dérangeant lors de la lecture. Bien que démarrant très calmement, le titre est hyper dynamique et ce notamment grâce à l'énergie que MATSUENA parvient à faire ressortir de ses planches. On a toujours l'impression qu'il se passe quelque chose, c'est toujours hyper fluide et il faut reconnaître que l'auteur sait bien divertir ses lecteurs. On retrouvera par ailleurs la transmissions des valeurs habituelles façon shonen, mais aussi pas mal d'humour et surtout de l'action ! 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

 

C'est fun, fluide et très dynamique, MATSUENA s'attaque aux espions cette fois et met le paquet pour attirer le lecteur dans ses filets. On notera une bonne dose de fan-service comme il sait le faire, bref ça démarre gentiment, mais de manière efficace dira-t-on. 

 

"Survivor's Club" Vol.1, de ANAJIRO & AOISEI, chez Delcourt/Tonkam.

 

De retour par quelques petites touches de temps à autres, les mangas "survival" (ou "survivaux" comme ils sont plusieurs #LOL) dénichés dernièrement par les éditeurs mises plus sur l'originalité et tentent de trouver un second souffle. Nous voici alors avec une trilogie intitulée Survivor's Club, par un binôme de mangaka que l'on va découvrir pour la première fois ensemble en France. Je dis "ensemble" car cela ne vous aura peut-être pas échappé, mais ANAJIRO qui s'occupe de la partie graphique, était déjà à l'oeuvre sur Man in the window (chez Ki-oon). Le titre nous propose de suivre un groupe d'élèves estropiés suite à l'explosion d'un bombe dans leur salle de classe. Des survivants qui vont être réuni alors que de nouvelles attaques du même genre ont lieu. Ce que tout le monde pensait être un basique suicide, pourrait bien finalement être orchestré par l'un de ses survivants ! Et là, normalement tu as Detective Conan qui démarre son enquête pour démêler le vrai du faux. Sauf que nous ne sommes pas chez le bon éditeur et qu'il n'y a pas de petit Sherlock en herbe, ici nous avancerons à tâtons, aux côtés de ce groupe de six survivants, avec la seule idée que l'un d'eux serait visiblement l'instigateur de ses drames. Un premier tome qui m'a plutôt convaincu, mais qui n'est cependant pas exempt de défaut. J'ai apprécié dans un premier temps ce mixe entre polar et survival, on tente une approche différente, là où l'on aurait simplement pu tendre vers un jeu de massacre. L'idée d'intégrer en parallèle cette enquête est plutôt ingénieuse et permet d'apporter un peu de fraîcheur lors de la lecture. Le côté qui me déplaît en revanche réside sur ce côté voyeurisme qui n'est très franchement pas nécessaire à l'histoire et qui est vraiment là pour tenter d'émoustiller un peu le lecteur. L'ensemble est mené de manière plutôt efficace, c'est prenant, on a pas vraiment de temps mort avec ce premier opus et je pense que le fait qu'il tienne en trois tomes sera même un atout pour ce titre. Concernant la partie graphique, c'est plutôt efficace, ça percute bien, le chara-design bien que classique est agréable à l'oeil, pas grand chose à demander et dire de plus. On notera le bel effort de l'éditeur pour la couverture hyper flashy qui pourra aussi vous sauvez de nuit sur la route façon gilet jaune ! 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 6.5/10

 

Un survival qui prendra le lecteur à contre-pied, on appréciera la mécanique proposée. Quelques idées qui flirtent peut-être trop avec le voyeurisme par moment et qui n'ont pas toujours leur place. Affaire à suivre, pour cette short serie en trois tomes !

 

"Rock of the destruction" OS, de Norihiko KURAZONO, chez Omaké. 

 

C'est la petite surprise de chez Omaké, la parution d'un gros pavé des familles avec le one-shot Rock of the destruction ! Un titre sur lequel l'on retrouver KURAZONO que certain d'entres vous on peut-être eu l'occasion de découvrir via son adaptation de Voyage au centre de la Terre, chez Pika. Un trait particulièrement académique, mais pas mal expressif et qui cette fois lâche clairement les chevaux avec ce titre sur lequel il bosse en solo. Un titre fantastico-horrifique et qui nous fait suivre un groupe d'étudiants (comme souvent) aux prises avec des monstres bien étranges. Totalement assumé, c'est une série B voir Z à laquelle nous allons avoir le droit mélangeant un peu de tout, mais surtout reprenant avec excès la majeure partie des codes du genre. Bon, vous l'aurez bien compris, ce n'est pas ici qu'il faudra chercher du fond, ni même des personnages aux backgrounds époustouflants. En revanche, pour des monstres à tentacules qui massacrent ou violent des étudiant(e)s, point de problèmes c'est porte ouverte ! Pour ceux qui me suivent sur les réseaux vous savez que j'aime bien de temps à autre les série B ou Z, faut dire que c'est toujours des grands moments de délires et qu'on rigole souvent pas mal. Pour autant, je dois dire que sur ce coup-là, j'ai trouvé que ça allait un poil loin, même si l'idée de base notamment n'est pas mauvaise et aurait pu aboutir sur quelque chose... C'est plus le délire du fan-service et des tentacules que j'ai trouvé too much. Par ailleurs dans la construction elle-même du récit, on à l'impression qu'il manque des passages et très souvent ça part un peu dans toutes les directions. Il manque un petit quelque chose pour avoir quelque chose de divertissant entre les mains. On notera en fin de tome la présence du prototype de l'histoire, un petit bonus sympathique. 

 

Scénario : 2/5

Graphisme : 2.5/5

Ma note : 4.5/10

 

Reprenant parfaitement les codes d'une série B voir Z, Rock of the destruction offre quelques pistes intéressantes, mais reste très limité dans son développement et surtout s'égare parfois trop de son sujet. 

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