Les lectures mangas de la semaine S11E37

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Hello mes petits bichons, comme on se retrouve !!! Après une petite pause de la rentrée, on repart pour de nouvelles aventures (bon, je vais être honnête, je suis en vacances fin du mois, donc il y aura peut-être un petit break). En tout cas, quelques petites nouveautés dont le one-shot #Sensor chez #Mangetsu, mais aussi #GantzE chez #DelcourtTonkam. On retrouvera la fin de #HellsParadise chez #Kazé et plusieurs suites, notamment #MyHomeHero chez #Kurokawa, #Gannibal chez #Meian, #Orient chez #Pika. 

 

"My home hero" Vol.11 & 12, de YAMAKAWA & ASAKI, chez Kurokawa. 

 

On démarre la semaine avec un doublette sur un titre Kurokawa ça vous va ?! My Home Hero, le retour, le manga de YAMAKAWA et ASAKI poursuit sa folle route (toujours en cours de parution avec dix-sept tomes au Japon) alors que l'on s'enfonce plus profondément encore dans cette seconde partie ! Le passé de Kasen et Tetsuo continue d'être dévoilé, alors que ce dernier fait route avec sa fille vers le village natale. Parviendront-ils à sortir Kasen de ce panier de crabes ? Ou bien Tetsuo sera-t-il obligé d'en arriver à des extrêmes ? Eh bhe, que de chemin parcouru aux côtés de Tetsuo et sa petite famille ! Après une première partie d'histoire plutôt efficace et rondement menée, quid de la seconde ?! On ne peut pas encore tirer de conclusion définitive, mais ce que je peux dire, c'est que je m'y retrouve nettement moins lors de la lecture. C'était l'un des titres que je dévorais dès réception, désormais, vous le constatez, je peux tranquillement attendre d'avoir plusieurs volumes. J'ai bien compris qu'il s'agit d'un tout et probablement qu'avec une vu d'ensemble sur la fin, je porterais un regard différent sur cette partie, mais en l'état, je dois dire que j'ai un peu de mal. Clairement l'on s'écarte trop du sujet d'origine, même si l'on continue de s'intéresser aux même personnages, que l'ensemble reste lié et que d'une certaine façon, cela continue d'explorer le côté "héroïque" du paternel. Pour autant, il y a un truc qui coince, j'ai vraiment le sentiment lors de la lecture que l'on fait des détours pour pas grand chose et je dis cela alors qu'il reste encore au minimum six volumes à venir. C'est moins palpitant, les retournements de situations plus convenus et cela même quand les auteurs tentent de rendre ça explosif. Après, attention, ce n'est pas non plus une purge, tout n'est pas à jeter et cette nouvelle direction permet aussi de tendre vers d'autres sujets et direction (l'aspect secte, gourou, les sutras qui paraissent farfelus, mais qui ne sont pas toujours dénoué de sens...). Quelques points intéressants, mais dont j'ai aussi un peu peur de venir voir interférer et apporter des incohérences avec la première partie. Mon intérêt commence doucement à décliner, c'est plutôt dommage parce que jusqu'à tout récemment, on était vraiment sur un titre de grande qualité et qui était très plaisant à lire...ça le devient un peu moins. Espérons un sursaut pour les prochains tomes !

 

Scénario : 2.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 6.5/10

 

Est-ce que les auteurs ne seraient-ils pas entrain de tout doucement s'égarer du propos de base ? Une seconde partie, qui n'est pas entièrement détachée de la première, mais qui me marque nettement moins en tant que lecteur. Je continue parce que je veux connaitre le fin mot de l'histoire, mais on s'empêtre peut-être inutilement depuis quelques chapitres.

 

"Sensor" OS, de Junji ITO, chez Mangetsu. 

 

Après le retour et le plébiscite de Tomie, les éditions Mangetsu vous continuer d'alimenter la collection dédié au maître de l'horreur, Junji ITO, avec un one-shot cette fois inédit, Sensor ! A l'instar du précédent, l'on retrouve une édition super nickel (#MichelDumas), hyper clean, avec toujours le Black Studio à l'oeuvre, mais aussi des intervenant de classe mondial, en préface Hideo KOJIMA et en postface Morolian ! Bref, tout est fait pour nous mettre bien lors de cette lecture. L'on découvre donc une nouvelle histoire horrifique, qui d'ailleurs est plutôt récente (2018) et qui m'a un peu fait rappeler par moment l'univers de LOVECRAFT. La jeune Kyoko est en randonné aux abords du mont Sengoku, c'étant senti "appelé" par les lieux, cette dernière un peu perdue va tomber sur d'étranges filaments dorées qui semble tout recouvrir, y compris un petit village sur lequel elle tombe "par hasard". Elle va s'apercevoir rapidement qu'il s'agit d'un village servant de lieu de culte au dieu Amagami. Plusieurs années plus tard, Wataru, un jeune journaliste qui explore les lieux va tomber sur Kyoko et ce qu'il découvrira changera sa vie à jamais ! Bon, c'est la version hyper-courte du pitch, parce que dans le détail, c'est plus fouillé que ça bien évidemment. Bon, sur ce type de récit, on accroche ou non, c'est assez aléatoire me concernant, j'adore par exemple Tomie, Gyo, Spirale...j'ai en revanche moins de feeling avec La déchéance d'un homme par exemple. Pour Sensor, je dois dire que j'ai été un peu moins réceptif à l'histoire, ce n'est pas vraiment l'auteur et son talent qui est mis en cause, simple question de gout. Peut-être qu'on mise trop sur le métaphysique, le côté secte, qui perso me laisse un peu de marbre (c'était aussi le cas sur le film Midsommar pour ceux qui l'ont vu). Je trouve le propos intéressant, mais ça ne me passionne pas des masses et du coup, au fil des chapitres, je perd un peu en intérêt. Un point tout de même que je trouve chouette, c'est le côté héroïnes maudites qui resurgit un peu et qui fait d'ailleurs échos à Tomie. On peut aisément faire un parallèle entre Tomie et Kyoko, les deux servant de catalyseur dans leurs histoires respectives (un peu comme Ayako de Tezuka d'ailleurs). C'est vraiment un côté que j'aime beaucoup dans ces histoires, mais là pour le coup, c'est le propos global qui m'a laissé un peu sur la touche. Du coup, un one-shot que j'ai moins apprécié, mais pour autant ça reste du ITO et ça n'a jamais mauvais !

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7/10

 

Narré et mis en image avec le talent que l'on connait à l'auteur, Sensor s'avère aussi intriguant que dérangeant. Les thématiques, les personnages, c'est une fois de plus plutôt bon, même si je reconnais avoir été moins réceptif à cette histoire pour le coup (mais cela arrive). 

 

"Gannibal" Vol.5&6, de Masaaki NINOMIYA, chez Meian.

 

On le sait désormais, Gannibal est proche de sa conclusion au Japon. L'on sait d'ailleurs que le douzième opus, ne sera pas la dernière, mais vraisemblablement, nous n'irons pas beaucoup plus loin. En France, le titre publié par Meian continue son bonhomme de chemin et l'on atteint désormais les environs de la moitié de l'histoire (si l'on fait quelques calculs d'épicier). Je me demande bien de quoi sera fait l'avenir, puisque après la lecture des cinquième et sixième volumes, l'intrigue avance à grand pas, le nœud se resserre doucement autour du village et surtout du clan Goto. Daigo semble enfin entrevoir un espoir, alors qu'il voit fleurir à ses côtés des alliés. Au vue de la tournure des événements, je suis aussi bien tiraillé par l'envie de connaitre la suite, que par la peur de la conclusion ou d'éventuelles rallonges (ouai, c'est un peu la thématique de la semaine, les rallonges). Quoi qu'il en soit, pour le moment, le récit est toujours aussi efficace, l'auteur sait parfaitement nous narrer son histoire et ça reste toujours aussi prenant qu'au départ. Daigo est plus que jamais au centre de l'intrigue, mais l'on peut commencer à ce questionner sur ses réelles motivations. En effet, cette "croisade" est-elle bien menée dans le but de sauver les enfants ? Ou bien cela cache-t-il quelque chose d'encore plus sombre pour le policier ? Quoi qu'il en soit, bien qu'apportant des réponses à nos questions, l'auteur n'hésite pas à intégrer de nouveaux éléments, comme par exemple le courroux des fous. Un aspect intéressant et qui apporte vraiment du neuf à l'histoire. D'ailleurs, les rebondissements ne sont pas en restent et continuent de nous ravir chapitre après chapitre. Un thriller qui continue d'être glaçant et avec une ambiance bien singulière, j'aime ! 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4.5/5

La note : 8.5/10

 

On peut dire que ces deux opus voient l'intrigue grandement avancer, ce qui n'est pas pour me déplaire. Un titre que j'affectionne vraiment, un thriller qui sait prendre aux tripes ses lecteurs, tantôt glauque, tantôt sanglant, parfois cruel, mais aussi fort en émotion. Pour le moment, on est vraiment pas mal du tout !

 

"Hell's Paradise" Vol.12&13 (FIN), de Yuji KAKU, chez Kazé. 

 

J'avais pris soin d'attendre la parution du tome treize, pour me faire une petite doublette, pour boucler Hell's Paradise. Le manga de Yuji KAKU tire (déjà) sa révérence, mais comment cela ce terminera-t-il ?! Eh bien, plutôt bien je dirais. On le sait, les conclusions, c'est un peu la hantise du lecteur, serait-elle une réussite ou totalement éclatée ? Survient-elle du fait de l'auteur ou bien de l'éditeur ? Bon, pour le coup, celle-ci semble être du fait de l'auteur, puisqu'il prend bien le temps de conclure son histoire et d'y apporter la touche final. On appréciera le fait de ne pas avoir pondu de rallonges inutiles, cela peut paraître comme une évidence, mais, on sait qu'il est parfois facile d'y succomber. Gabimaru et toute la bande sont en plein rush final, les combats font rages à droite et à gauche, certains plus appréciable que d'autres. L'occasion de voir certain personnage disparaître dans cette bataille finale, mais toujours bien amené de la part de l'auteur. Jusqu'au bout KAKU aura creusé ses personnages et surtout les diverses relations qu'ils ont pu tisser au fil des tomes. Mention spéciale d'ailleurs pour l'évolution des personnages de Gabimaru et Sagiri, qui est vraiment bien écrite. Par ailleurs, il ne manque pas aussi de revenir sur la relation entre Gabimaru et sa femme, mais aussi sur les véritables motivation de Lhien. Est-ce qu'au final, Hell's Paradise, ne serait-il juste pas un manga d'amour qui aurait mal tourné ?! Non, mais je vous pose vraiment la question, vous savez, genre un manga d'amour, mais juste badass ou un peu ronchon quoi. Perso, j'ai trouvé la conclusion satisfaisante, même si elle manque peut-être de surprise ou de relief. Rien n'est laissé de côté, l'intrigue de centrale est bouclée et l'on a même le droit au traditionnel tour d'horizon post-conclusion. KAKU reste l'une des jeunes pouces, c'est son premier "vrai" titre qui tient sur la route, après avoir bossé comme assistant sur Fire Punch (de FUJIMOTO, chez Kazé aussi), je m'attendais à lire quelque chose dans le même ADN. Alors, ce n'est pas aussi fort, le style est différent, reste que Hell's Paradise s'avère plutôt bon dans son ensemble et pas si futile que ça ! 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8/10

Ma note globale : 8.5/10

 

Ce n'est peut-être pas le final le plus aboutit que j'ai eu l'occasion de lire. Mais, KAKU a le mérite de boucler toutes ses intrigues, d'aller au bout de son histoire, sans forcément faire de rallonges inutiles et ça c'est déjà énorme. Un titre avec des personnages hauts en couleurs et surtout des scènes d'actions aux petits oignons d'un bout à l'autre de l'aventure. Je valide !

 

"Gantz:E" Vol.1, de OKU & KAGETSU, chez Delcourt/Tonkam.

 

C'est la deuxième nouveauté à passer sur le banc d'essai cette semaine, Gantz:E, publié chez Delcourt/Tonkam et qui vient faire grossir les rangs de la licence crée par Hiroya OKU. Ce dernier est d'ailleurs toujours en charge du scénario, alors que la partie graphique sera laissée à Jin KAGETSU que l'on découvre pour la première fois, mais dont le style graphique vous le remarquerez est grandement singé sur celui du créateur. La série est toute jeune, puisqu'elle ne compte pour l'heure que deux volumes en cours de parution. C'est plutôt avec joie que j'ai accueilli cette nouvelle série, tout d'abord parce que quoi que l'on en dise, Gantz reste une licence phare lorsque l'on aborde le manga de SciFi. Je ne peux pas dire que j'adore, mais je ne peux pas dire non plus que je déteste. En fait, c'est une licence qui me partage beaucoup et sur laquelle je trouve autant de bons que de mauvais côtés. L'on repart ici sur une toute nouvelle histoire, vous le constaterez rapidement, puisque l'action prend toujours place au Japon, mais durant l'époque d'Edo cette fois. L'on fait rapidement connaissance avec Hanbe, un paysan qui après s'être fait éconduire par celle qu'il aime, va directement trouver celui dont cette dernière est amoureuse pour lui casser la gueule (vous avez déjà cerné le loustic hein). Bien évidemment, il n'en aura pas vraiment le temps, puisque alors qu'ils s'affrontent, une petite fille ce noie et les deux vont alors trouver la mort en la sauvant. On connait le scénario et l'on sait alors que ce n'est que le début de tout, puisqu'ils apparaissent dans une baraque quasiment vide à l'exception d'une étrange sphère et d'autres personnes ayant eux aussi visiblement été téléporté là ! La suite vous la connaissez, la recette est calqué sur celle de la série mère, à savoir qu'ils seront ensuite envoyé combattre diverses créatures et que leurs survit ne dépend que d'eux même. C'est d'ailleurs tellement la même sauce, que les auteurs skippent plutôt vite les explications, ne fournissant qu'une rapide piqûre de rappel (ce qui est amplement suffisant pour qui connait un minimum la licence). Comme pour ses congénères, Gantz:E est boulotter en quelques minutes, pas énormément de texte, beaucoup d'action et surtout on use et abuse des doubles-pages dès que l'occasion s'y prête. Au final, c'est difficile de ce positionner réellement sur ce premier opus, il plante le décor, le rythme est bon et l'apport du contraste du cadres (Japon d'Edo/Technologie) apporte vraiment un plus...cependant passé ça, que va nous apporter de plus ce nouveau spin-off ?? Difficile à dire pour le moment, donc on va patienter un peu. Comme d'habitude le chara-design des vilains est au top, des créatures vraiment dégueulasses, inspiré du folklore d'ailleurs. On notera que KAGETSU s'en sort plutôt bien, travail sur PC on le ressent, mais un poil moins froid que la série mère.

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7/10

 

Un premier tome très (trop) court, mais qui permet de retrouver la recette miracle de la licence d'OKU. Action à gogo, vilains pas beau et cette fois-ci, un cadre totalement offrant plein de contraste. Curieux de connaitre la suite, attention quand même à tout de même offrir une intrigue consistante aux lecteurs, autre qu'une simple transposition à l'époque d'Edo. 

 

"Orient" Vol.5 à 9, de Shinobu OHTAKA, chez Pika.

 

On termine la semaine avec un rattrapage sur Orient, duquel j'avais laissé un peu filer quelques tomes pour mieux retrouver le titre d'OHTAKA. Pour rappel, le manga est toujours en cours de parution au Japon et compte douze volumes désormais (autant dire que le rythme de parution FR devrait ralentir d'ici l'année prochaine). Bref, nous avions laissé notre trio de bushi en plein test, je n'entrerais pas dans les détails, mais la suite de l'histoire les mènent sur les traces du père de Kojiro. Comme souvent le cheminement de l'histoire se fait façon shonen, cependant j'apprécie toujours autant la méthodologie qu'utilise le mangaka pour cela. L'on avance peut-être de manière classique, mais l'auteur trouve toujours l'occasion de nous éclairer sur l'univers dans lequel on évolue, ainsi, l'on en apprend énormément au fil des chapitres sur l'histoire du Kishin Noir, des bushi etc... C'est l'un des points fort du mangaka d'ailleurs, l'implication mise dans la création de l'univers et de ses personnages. Car oui, Musashi et les autres ne sont pas en restent et à tour de rôle, l'auteur n'hésite pas à venir mettre en lumière leurs doutes et évolutions. Sur l'ensemble, l'histoire est bien équilibré, de l'action, de la rigolade, des moments de bravoures, d'émotions, tout s’imbrique plutôt bien jusqu'ici. Alors que les contours de l'histoire prennent encore forme, on sait tout de même la direction que prend l'histoire désormais et moi perso, cela me va plutôt bien. Très hâte de découvrir la suite qui, j'en suis sûr nous réserve bien des surprises. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

 

Un shonen efficace, dépaysant et aux graphismes qui n'hésitent pas à envoyer du lourd. Cet univers de bushi et kishin s'avère de plus en plus plaisant !

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