Chronique : Seven Days Vol.1

Type : Yaoi
Auteurs : Rihito TAKARAI (dessins) / Venio TACHIBANA (scénario)

Editeur : Taifu Comics
Prix de vente : 8.95€
Nombre de tomes France : 2 (terminée)
Nombre de tomes Japon :  2 (terminée)
Date de parution : 25 novembre 2010

Pitch :

Tu veux sortir avec moi, Seryô ? Lundi matin devant le portail du lycée, Yuzuru Shino, élève de terminale, s’adresse à Tôji Seryô de deux ans son cadet. Ce dernier est réputé pour accepter de sortir avec la fille qui lui demande, en début de semaine, mais qui stoppe toujours la relation le week-end venu. C’est donc un peu par jeu et par provocation que Shino lui fait cette proposition, marquant le début d’une troublante semaine pour les deux garçons…

Chronique :

Je dirais que ce yaoi est plus un shonen aï qu’un yaoi, on a aucune scène à caractère sexuel, ce qui nous porte plus dans l’histoire. A La base, ce manga est une interprétation du roman de Venio Tachibana par Rihito Takarai, et on peut dire que c’est une surprise ! C’est un shonen aï comme il y en a peu, avec des traits fins et expressifs, mais surtout évitant le cliché qu’on peut par moment retrouver. L’histoire commence donc un lundi ou Yuzuru Shino, attendant des pizzas à l’entrée du lycée, rencontre alors Tôji Seryô, deux ans son cadet, qui arrive à bord d’une Porsche. Ce dernier a la réputation d’accepter de sortir avec la fille qui lui demande en début de semaine mais la quitte le week-end venu en disant : « Désolé, mais je ne suis pas arrivé à tomber amoureux de toi. Séparons-nous. » Ça fait plutôt mal, hein ? Poussé sa curiosité, Yuzuru va donc demander quel est le genre de fille qui plait à Seryô, et quand il lui répond « J’aime bien les visages au traits fins, un peu comme le tien », qu’il lui vient l’idée de lui demander de sortir avec lui. Il s’en suit alors une semaine ou on assiste à l’évolution des sentiments entre les deux garçons !

Ce premier tome contient donc la première partie de la semaine : du lundi au jeudi. Le rythme est ni trop lent ni trop rapide, on a un chapitre voir deux par jours. Les deux personnages se faisaient déjà une fausse image de l’autre dès le départ : d’un côté on a Tôji Seryô, doté d’un visage d’ange et d’un air charmeur, sortant avec une nouvelle fille tous les lundis et n’allant jamais aux entrainements de tir à l’arc selon Yuzuru. D’un autre côté, il y a Shino Yuzuru, garçon élégant, stoïque et froid selon Seryô. Et pourtant ! Ils apprennent à découvrir qu’ils sont tout l’inverse de ce qu’ils font penser. On y assiste tout en douceur et c’est plutôt agréable à voir, surtout avec le malentendu créé dès le début de l’histoire, où chacun pense que l’autre n’est pas sérieux (Yuzuru le premier qui n’avait pas compris qu’il a été pris au sérieux…) fait qu’on cerne bien l’atmosphère un peu douteuse qui plane autour des personnages pendant que leurs sentiments évoluent au fur et à mesure.

Comme j’ai la mauvaise manie de me décider à acheter tel ou tel yaoi grâce au dessin, c’est le trait de Rihito Takarai qui m’a séduite. Je n’ai même pas regardé l’histoire par après ! Mais j’aime vraiment beaucoup ce genre de style de dessin : je pense qu’il faut apprécier le trait à sa juste valeur, et juste se laisser bercer par les expressions, les gestes, les pensées des personnages. D’ailleurs, on peut aussi penser que l’auteur a des inspirations un peu shôjo par la mise en page.

Concernant l’édition, la couverture est accrocheuse et le travail du décor ainsi que des couleurs est bien fait. Bien que la couverture soit travaillée, l’arrière du manga laisse place à un simple dessin avec le résumé. On a le droit à un petit mot de Venio Tachibana en Postscript avant le chapitre de Vendredi, et un autre de Rihito Takarai en Postface juste après. Il y a juste 6 minuscules pub de la collection Taïfu Yaoi à la toute fin du manga, qui, à mon avis, est mieux que plusieurs pages qui nous font espérer une petite suite au manga.

En conclusion, je dirais que ce premier tome est une agréable surprise qui peut plaire aussi bien aux amateurs de yaoi qu’aux lectrices de shôjo ! On est devant une histoire crédible ou rien n’est exagéré, qui présente une relation de couple qui n’avance que lentement mais c’est un rythme qui convient parfaitement à ce genre d’histoire.