Chronique : The Earl and The Fairy Vol.1

Type : Shojo
Auteurs : Mizue TANI (scénario) / AYUKO (dessins)

Editeur : Glénat
Prix de vente : 6.90€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  4 (terminée)
Date de parution :  19 septembre 2012

Pitch :

Lydia Carlton est une doctoresse des fées vivant dans l’Angleterre victorienne. Elle tient son métier de sa capacité unique à voir et communiquer avec les êtres féeriques. En faisant un voyage en direction de Londres, elle fait la rencontre du séduisant Edgar J. C. Ashenberg. Apprenant que ce dernier est à la recherche d’un trésor qui s’avère être une épée légendaire, Lydia se décide, un peu sous la contrainte, à le suivre dans son long voyage. Leur périple va vite se transformer en une fabuleuse aventure. Mais une question taraude Lydia. Pourquoi Edgar veut-il retrouver cette épée et quel usage veut-il en faire ?

Chronique :

Depuis le temps que je réclame un bon shojo ! Premier bon point : nous ne sommes pas dans une histoire classique de premiers émois adolescents. L'histoire d'amour est carrément passée aux oubliettes dans ce volumes ! A peine deux ou trois petites insinuations nous aiguillant sur le fait qu'il y aura (sans doute) une évolution dans les relations des personnages. Ici le thème premier est la quête d'une épée légendaire. Ça change, aurais-je envie de dire. Pas de « doki doki dans mon cœur » ni de rougissements au moindre regard d'un bellâtre. Non ici nous avons une héroïne un peu naïve mais pas quiche. Déjà, elle est Docteur (bon OK en féerie je l'accorde) son but premier n'est donc pas de trouver l'Amûûûûr. Elle a un caractère bien trempé. J'ai jubilé pendant la lecture. Pour une fois qu'on a autre chose qu'une pauvre gourde qui n'est dicté que par ses hormones, son cœur.

En revanche, si l'histoire de base est pas mal, la mise en place est un peu brouillon. Les chapitres se succèdent sans que l'on comprenne totalement, qui fait quoi, quel est le but réel de chacun. Ce n'est pas du suspens à proprement parler, juste une petite cacophonie visuelle (oui ça ne veut rien dire mais c'est l'image la plus simple que j'ai trouvé).

Hormis pour Lydia, le passé des protagonistes n'est pas révélé avant les derniers chapitres. L'auteur y va fort, j'ai eu l'impression de lire une version alternative de Racines concernant Edgar. Néanmoins, ça ne dénote pas(trop) du reste de l'histoire. De toute façon, vu le profil du type, il se peut que ce ne soit qu'un mensonge éhonté de sa part afin de berné Lydia (youhou je ne fais confiance à personne)

Il semblerait que Glénat ai décidé de miser sur Ayuko (2 autres mangas publiés chez eux en simultané). Je n'ai pas lu les autres œuvres mais je dois bien admettre que son trait est très beau. Il reste assez classique mais avec un petit quelque chose en plus qui donne du pep's. Globalement rien ne sort de l’ordinaire pourtant un certain raffinement s'en dégage. Edgar répond à tous les critères du bishonen et cependant il reste assez original. Tout comme Lydia qui est LA fille typique de shojo (jolie, longs cheveux grands yeux etc...),Elle arrive à sortir du lot.

Même s'il y a peu d'arrière-plans, les pages ne sont pas vides. Nous n'avons pas l'impression que la mangaka a attrapé une flemmingite aiguë lors de la conception de ses planches.

Niveau édition, rien à redire. Le manga est propre. La couverture a légèrement été retravaillée. Les couleurs ont été ternies pour un rendu moins kitsch. C'est sobre, c'est classe, c'est bien !

The Earl and the Fairy est la bonne surprise du mois. Tout ce que j'aime dans un manga est présent. Un scénario plus épais qu'un feuille A4, une héroïne avec du caractère, un peu d'humour et du suspense. C'est avec enthousiasme que je vous le conseille. Pour ma part j'irai acheter le tome 2 dès sa sortie. (en fait non, car je suis une grosse flemmarde mais je l'achèterai, c'est sûr)

Ah et dernière petit chose, le manga a eu le droit à une adaptation en anime il y a déjà quelques temps.